Posté par eqconews, le 25 novembre 2022
Le 15 novembre 2022, la Cour constitutionnelle a annulé les résultats de l’élection législative partielle du 1er siège du département de I'Ogoulou à Mimongo. Ces résultats donnaient vainqueur le candidat du PDG Charles Sadié, après la requête introduite par ses adversaires du fait de viols flagrants de la loi électorale et de la Constitution.
Par Yann Essabe
Etonnant. C’est le calme plat. Pas de grognements dans certains médias hostiles, encore moins de diatribes acerbes contre la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo (3M), après le rendu annulant les résultats des législatives partielles, des 15 et 29 octobre 2022, au 1er siège du département de I'Ogoulou à Mimongo. Résultats qui donnaient vainqueur Charles Sadié, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir). Tout comme aucune reconnaissance ni félicitations n’ont été adressées à l’ensemble des neuf conseillers membres de la haute juridiction.
Pourtant, comme toujours, la Cour a fait son travail et son objectivité a une fois de plus été au rendez-vous à la suite des requêtes déposées à son greffe le 28 octobre 2022, respectivement par la candidate du Parti social démocrate (PSD), Andréa Ghislaine Mbigou, Senturel Ngoma Madoungou du Rassemblement héritage et modernité (RHM), ainsi que l’indépendant Alain Bruno Bissélo.
Sur la base du respect des textes, la loi a été dite. La « sentence », dans le cadre spécifique de la requête introduite par les candidats de l’opposition, est pourtant en défaveur du candidat du parti au pouvoir, Charles Sadié, qui a respecté la décision de la Cour constitutionnelle, sans ruer dans les brancards comme c’est trop souvent le cas dans le camp d’en face. En effet, quand il s’agit des partis de l’opposition on entend sonner les grelots et la meute est jetée contre Marie Madeleine Mborantsuo et ses collègues conseillers membres traités de tous les noms de volatiles qui existent.
On trouve toujours une raison pour traîner dans la gadoue la Cour constitutionnelle et surtout la première responsable de cette institution prestigieuse. Les Pdgistes auraient pu faire la même chose. Mais ils se sont pliés à la décision des Sages, c’est cette attitude de réserve et de respect à l’égard de la Cour constitutionnelle qui est attendue des acteurs politiques.
Andréa Ghislaine Mbigou du PSD, Senturel Ngoma Madoungou de Héritage et Modernité et l’indépendant Alain Bruno Bissélo, avaient dénoncé de nombreuses irrégularités avant, pendant et après le scrutin du 15 octobre dernier. La Cour a jugé les faits et donné raison à l’opposition. Dura lex, sed lex, la loi est dure, mais c’est la loi. D’ailleurs, on a tendance à l’oublier trop souvent, ce n‘est pas la première fois que la Cour constitutionnelle tranche en faveur de l’opposition.
Les différents candidats du 1er siège du département de I'Ogoulou à Mimongo, sont appelés à repartir sur le terrain. Cela nécessite des moyes supplémentaires et la mobilisation des troupes. Les dates de ce scrutin seront données incessamment. Et au terme de celui-ci la Cour constitutionnelle se réunira de nouveau pour statuer sur les éventuels recours, dire le droit et proclamer officiellement les résultats définitifs.
Dans l’intervalle 3M restera droite dans ses bottes… talon aiguille qu’elle affectionne. Souvent mise sur le devant de la scène politique nationale, malgré les critiques, il n’en demeure pas moins que Marie Madeleine Mborantsuo fascine. Peu d’hommes et de femmes politiques du Gabon peuvent se prévaloir des mêmes accomplissements que ceux collectionnés par cette dame de fer, élevée dans la foi chrétienne, dont les valeurs ont forgé son caractère bien trempé.
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25/11/2022 à 18:44
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